La fabrication du rhum : les différentes étapes
Depuis sa genèse au 17e siècle, le rhum a toujours été cité parmi les boissons de référence. Cette eau-de-vie, obtenue à partir de canne à sucre et originaire de la Barbade, a tout pour séduire les amateurs de boissons. Aujourd’hui, on retrouve le rhum sous diverses saveurs, les unes aussi variées que les autres. Les ingrédients utilisés pour la préparation sont constamment revisités ainsi que les méthodes d’élaboration. Toutefois, les étapes de fabrication de la boisson restent approximativement statiques. Plus de détails ici !
Plan de l'article
Le broyage et l’extraction
Le rhum s’obtient à partir de la canne à sucre. Pour ce faire, vous aurez besoin d’une machine. Cette dernière vous permettra de couper d’abord la plante puis de la hacher en de petits morceaux. Ensuite, vous devrez la presser quatre fois pour en extraire le jus. Pour une extraction plus efficace, ajoutez simplement de l’eau à chaque pression.
De façon idéale, au dernier pressoir, vous devriez obtenir des déchets secs. Ce résidu est plus connu sous l’appellation de « bagasse ». Vous pouvez conserver ce reste de la canne à sucre pour chauffer des colonnes de distillation.
La fermentation
La deuxième étape de fabrication du rhum, c’est la fermentation. En effet, elle commence au moment où le jus extrait arrive dans les cuves. À ce niveau, il suffira de rajouter de la levure et du sulfate d’ammoniaque. Ces ingrédients permettent d’avoir une fermentation plus rapide de la boisson. Une journée suffira alors pour que l’alcool atteigne un degré allant de 5 à 6.
Par ailleurs, le choix des cuves pour la conservation du jus n’est pas improvisé. En effet, les serpentins contenus dans les cuves aident au refroidissement du liquide. Il est donc maintenu à une température maximale qui oscille entre 32 et 33 degrés.
La distillation
Après sa fermentation, le jus de canne à sucre passe dans la colonne de distillation. On chauffe alors chaque partie de la colonne, et ce, à différentes températures. En effet, c’est à ce niveau que se produit la transformation du liquide en rhum. Sous l’effet de la chaleur à laquelle est soumis le jus, les vapeurs d’alcool montent vers les condensateurs. Puisque l’eau se trouve à ce niveau, les vapeurs refroidissent automatiquement.
Après l’obtention du rhum, le reste du jus devient « la vinasse ». Cette dernière passe dans les évaporateurs avant d’être chauffée. Les condensateurs et les serpentins sont refroidis dans les cuves grâce à l’eau obtenue de l’évaporation de la vinasse. Cela est possible parce que cette dernière ne contient pas d’alcool.
Après cela, il restera encore une autre partie de la vinasse. Cette dernière est plus concentrée. Il vous suffira de la mélanger avec des déchets de la canne à sucre pour obtenir du fumier.
Le stockage
Après l’obtention du rhum, il faudrait penser à bien le stocker afin de conserver toutes ses propriétés. En effet, le rhum est à 80 degrés lorsqu’il sort de la colonne. Attendez donc pendant une certaine période (soit entre deux et trois mois) pour que l’alcool s’évapore. Ensuite, il faudra rajouter de l’eau distillée à la boisson. Idéalement, vous devriez la ramener à 50 ou 55 degrés.
Le vieillissement
C’est le vieillissement qui permet de faire la distinction entre le rhum vieux et celui ambré. D’abord, la conservation du rhum se fait en fût de chêne. C’est le tanin de ce bois qui confère à la boisson, sa couleur marron.
Après un temps de vieillissement variant entre six et douze mois, vous aurez un rhum ambré. Par contre, si vous préférez fabriquer du rhum vieux, il faut au minimum trois ans de vieillissement dans les fûts. Il est important de noter que le degré d’alcool du rhum diminue en fonction du temps de conservation. De plus, plusieurs avis soutiennent que la boisson est meilleure en bouche avec un faible taux d’alcool.
L’embouteillage
L’embouteillage marque l’achèvement de la chaîne de production du rhum. Cette étape commence par le lavage des bouteilles. Ensuite, elles sont remplies avec la boisson en question, étiquetées et mises en carton. Enfin, l’emballage est mis sur une palette filmée avant l’exportation de la boisson pour la vente.